2016-08-Écrins

Ben oui, un épisode II !

En guise de chauffe, une ascension dans la journée, ce sera la pointe du Rascrouset 3082 m depuis le camping d'Ailefroide soit environ 1500 m de dénivelé AR. J'ai pu comme ça explorer le vallon de Clapouse que je ne connaissais pas encore. Il existe plus haut une belle vallée suspendue en direction de la pointe de Celse Nière. J'ai bien envie de retourner là haut c'est très sauvage mais difficile de faire ça en AR sur une journée, donc bivouac à prévoir (avis aux amateurs).

Arrivée de Cyril avec qui on fera "Songe d'une nuit de sabbat", une grande voie dans le 5c/6a au secteur "fissure d'Ailefroide". Nous grimperons en réversible, Cyril s'en est super bien sorti malgré les conditions un peu humides après les pluies récentes.

Avec mon pote de promo Michel et son frère Jean-Pierre, pèlerinage oblige, nous irons faire une course d'alpinisme. Ce sera le pic des Boeufs Rouges, 3516 m, que je n'ai jamais fait. On le fera en traversée : Refuge du Sélé -> Col du Sélé -> Col de la Condamine -> descente côté glacier de la Pilatte (peu de photos de cette descente, allez savoir pourquoi) -> retour au Col du Sélé et descente côté Sélé. Course cotée PD mais qui pourrait bien valoir AD- de mon point de vue, compte tenu de la descente du glacier qui est pentue (et exposée). En tout cas belle course variée avec une super arête et du glacier.

Avec des grimpeurs que nous rencontrons au refuge du Sélé, nous allons sympathiser, et finalement se retrouver dans un groupe plus important. Je passe sur les apéros et repas que nous partagerons avec ce groupe fort sympathique. Mais c'est vers la roche Faurio (3730 m) qu'ils veulent aller. Bon je l'ai déjà faite, mais je décide de la faire en AR depuis le pré de Mme Carle, histoire de passer avec Cyril la dernière soirée qu'il passera sur place, et histoire de voir si je vais tenir les 1900 m de dénivelé AR dans la journée. Réveil à 1h (ouch) et départ à 2h. Belle montée au refuge du Glacier blanc entre 2 et 4, par une nuit bien noire, mais avec un ciel étoilé 5* (enfin plutôt 5 millions d'étoiles). Beau souvenir. Ensuite belle journée, belle course assez facile mais très esthétique, finalement très adaptée à la découverte de l'alpinisme.

Intermède. Véronique, une des grimpeuse du groupe précédent, me sollicite quelques jours plus tard pour une journée de grimpe, mais elle n'aime pas les dalles d'Ailefroide. Gulps ! Je pars donc donc ventre à terre acheter un topo qui dépasse la contrée d'Ailefroide, histoire d'organiser une journée à peu près correcte. Bien m'en a pris puisque je tombe sur le topo du Briançonnais dont je découvre le potentiel pour l'escalade. Du coup ce sera Freissinière dont certains secteurs sont à l'abri de la pluie prévue ce jour là.

Enfin dernier acte de l'épisode. Course longtemps convoitée, incontournable. La traversée des arêtes de la Meije. Ce sera avec un partenaire CampToCamp avec qui je m'engage là dedans sans avoir rien fait avant avec lui (et il peut en dire autant). Le bon feeling était là après un coup de fil et deux trois textos échangés. Ce sera superbe. Trois jours. Un jour pour aller de la Grave au refuge du Promontoire, un jour pour faire l'ascension au grand pic et la traversée, et le dernier jour pour la descente. J'ai milité pour une nuit au refuge de l'Aigle plutôt que de se forcer à descendre les 1800 mètres jusqu'à Arcine, descente qu'il aurait fallu faire entre 20 heures et ... C'est plus de mon age. Même si on a mal dormi au refuge de l'Aigle (surbooké -> dormi sur/sous les tables et bancs) c'st mieux que de se taper 1800 m de déniv. après 15 heures d'activité...

Les photos ici !